Un rapport « Santé, sécurité et conditions de travail 2019 »  bâclé

Le soin pris par un employeur à établir le rapport annuel sur la Santé témoigne de l’intérêt qu’il porte à ses agents à leur sécurité et à leur bien-être. Il contient des informations et des analyses essentielles sur l’exposition aux risques, les accidents du travail et les maladies professionnelles, le reclassement et les acteurs de la prévention.   Que dire du rapport 2019 qui nous a été présenté par le service Prévention ? Les données sont souvent lacunaires, parfois obsolètes voire même erronées.   Quelques exemples :
  • Identification des risques auxquels sont exposés les agents du siège : le tableau des risques s’appuie sur des données obsolètes datant de 2017 alors que nous sommes en 2021 ! (source rapport annuel médecine préventive 2017 CIG Grande Couronne).
  • Au Siège, alors que nous avons déploré 2 tentatives de suicide récemment, le risque Psycho-social est officiellement …absent ! Ben voyons… Les seules informations figurant dans le rapport font référence à l’enquête Technologia de 2016 où le taux de stress au Siège était qualifié d’« élevé » pour ¼ des agents. Et depuis ?
  • Dans les lycées, 280 agents sont considérés comme exposés à des RPS. L’an dernier, nous avions demandé sur quelle base ces chiffres étaient établis. Nous avons reposé la question cette année, sans avoir davantage de réponse.
  • Le nombre de signalements au registre Santé et Sécurité au Travail (SST) dans les 475 lycées en 2019 serait de  : zéro.

On croit rêver !

  • Graphique sur la survenue des accidents de travail en fonction de l’âge : le cumul des taux est égal à …114% ??!!
 

Etc etc etc…

  On retiendra juste que le nombre d’accidents du travail aurait légèrement baissé par rapport à 2018, mais que ces accidents sont plus graves et entraînent un plus grand nombre de jours d’arrêts. « Les accidents sont moins nombreux mais plus graves. » Pas sûr que ce soit une bonne nouvelle.   Enfin, il faut signaler que, pour l’année 2019, le Dr Grassin avait expliqué, suite à une question de la CGT: « Je ne suis pas informé de tous les accidents de travail du personnel (…) je sais que l’on doit fournir au médecin de prévention tous les accidents de service. Ce n’est pas fait » (source : CHSCT du 18 novembre 2019). La Directrice des RH avait alors promis aux organisations syndicales : « nous allons faire un point que nous vous transmettrons ». Un an plus tard, nous attendons toujours.     Après avoir remercié la CGT pour sa lecture attentive, les services ont reconnu les erreurs soulevées. Mme Chol s’est engagée à revenir rapidement vers nous par écrit pour garantir la fiabilité du document. Un engagement fiable ?  

La CGT a voté CONTRE

 

Plan de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail 2020/2021

  L’an passé, la CGT avait salué la mise en place du Plan de Prévention 2020 qui prévoyait la réalisation de 40 actions pour un budget de 4,1 millions d’euros. Pour la première fois, ce plan sortait du flou et était doté d’un budget officiel et d’un calendrier de réalisation.  

Un an plus tard, la CGT a fait les comptes : seules 14 actions sur 40 ont été menées ou lancées.

  La faute au Covid bien sûr. On peut le comprendre pour la réalisation des exercices d’évacuation incendie par exemple. Mais que penser du retard pris dans la mise à jour du Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnel (DUERP), qui fonde toute politique de prévention des risques digne de ce nom ?  Initialement prévu fin 2019, le lancement du marché est reporté à début 2021. Ou encore du report de l’analyse des accidents de travail répétés (chocs écrasement coincement/chutes de plain-pied/trajet), pourtant obligatoire d’un point de vue règlementaire ??  

Au final, sur les 4,1 M d’euros budgétés, combien ont été réellement dépensés en 2020? C’est la question que nous avons posée, sans avoir, là encore de réponse.

  Mais pour agir, encore faut-il des moyens. CHSCT après CHSCT, la CGT demande que le service Prévention soit renforcé pour répondre à ses missions de protection de notre santé au travail.   Notre employeur commence à prendre conscience de l’ampleur des besoins et du retard accumulé :
  • création d’un poste de cheffe de service-adjoint au service prévention (Mme Sarah POMAR) au 1er septembre 2020
  • création d’un  2ème poste de conseiller de prévention en janvier 2021 et remplacement d’un poste laissé vacant (M. Olivier RIDEL et M. Mickael PAIRIAD)
  • mise à disposition d’un 2ème psychologue du travail (M. Michael ADONAI) par le Centre Interdépartemental de Gestion de la Grande Couronne
  Nous leur souhaitons la bienvenue et… bon courage ! Et nous restons mobilisés pour un renforcement de la médecine de prévention à la hauteur d’une collectivité de près de 11 000 agents.   Eh oui, car lors de la séance, après moultes questions, nous avons fini par découvrir l’ampleur de la carence : 1,6 poste de médecin pour toute la Région Ile-de-France ! Juste scandaleux…  

La CGT a voté CONTRE

   

Bilan du service social 2019

  Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2019 la Région a accordé 18 097 € à des secours individuels pour une trentaine d’agents, soit en moyenne 624 € par agent. Comment croire que seuls 30 agents rencontrent des difficultés financières ?   Par ailleurs, le service social rencontre les mêmes difficultés que la médecine préventive : turn-over et vacances de poste des assistantes sociales et perte d’accessibilité des bénéficiaires liées aux choix de faire disparaître 2 antennes RH sur 4.  

Nous demandons le renforcement des moyens financiers et humains mis à disposition de nos collègues du Service social afin de répondre à TOUTES les situations d’urgence.

  La CGT s’est ABSTENUE  

 

   

2 commentaires

Johane

2 octobre 2018

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Johane

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