Madame la Présidente du CHSCT, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, chers collègues,

  Nous sommes réunis aujourd’hui à la demande des organisations syndicales, en session extraordinaire du CHSCT pour examiner le renforcement du Plan de Reprise, dans un contexte d’accélération de la pandémie, de retour à l’état d’urgence sanitaire et de reconfinement partiel de la population.
.
On le sait, le gouvernement a décidé de maintenir l’ouverture des établissements primaires et secondaires, ce que la CGT ne peut qu’applaudir car le maintien de la continuité pédagogique et sociale est primordial à cet âge.
.
Toutefois, il est apparu clairement dès le lundi 2 novembre que les EPLE ne s’étaient pas donné les moyens d’accueillir en toute sécurité la communauté éducative, générant inquiétude et colère chez les parents d’élèves, les enseignants grévistes et les élèves. Si l’on veut résumer les critiques contre le nouveau protocole de l’Education Nationale, on pourrait dire : Pas assez strict et inapplicable en l’état.
.
Sous la pression, Jean-Michel Blanquer autorise, à compter d’aujourd’hui chaque établissement qui le souhaite à organiser l’école à distance, dans la limite de 50% de présentiel. Cette solution de compromis va permettre de diminuer le brassage des élèves, mais sera progressive et ne concernera pas tous les établissements. Surtout, elle ne règle pas la question de fond : le protocole est inapplicable en l’état, en particulier faute d’agents régionaux pour le faire respecter.
.
A titre d’exemple, le lycée François Arago de Villeneuve Saint Georges, qui accueille 1 000 élèves. Lundi 2 et mardi 3 novembre, seuls 2 agents sur 8 étaient présents pour assurer le nettoyage et la désinfection. Le Mercredi, le jeudi et le vendredi ils étaient remontés 4 sur 8, soit 50 % des effectifs.

Tout le monde comprend qu’avec si peu d’agents mobilisables, appliquer le protocole est tout simplement illusoire.

Comment expliquer la faiblesse de ces effectifs ? c’est très simple. Vous en arrivez à ce résultat quand vous retirez :

Et aujourd’hui, dans cette situation, vous nous proposez de renforcer les mesures de désinfection ??

Parfois il est malheureusement utile de rappeler des vérités premières : face à une surcharge de travail, il faut être en sureffectif, pas en sous-effectif !
Ce que vous demandez aux agents des lycées, n’est ni plus ni moins que de mettre en danger la communauté éducative et de se mettre en danger eux-mêmes. Les conséquences sur la santé d’une telle sursollicitation, nous pouvons déjà les annoncer : épuisement professionnel, augmentation des tensions au sein des équipes, accidents du travail, risques psycho-sociaux, violences intrafamiliales.

Aussi, pour la CGT, il ne peut y avoir de Plan de Reprise renforcé sans Plan de recrutement à la hauteur des ambitions.

Lors du dernier CHSCT du 6 octobre, nous avons chiffré à 900 le nombre de recrutements nécessaires pour compenser les seuls arrêts maladie, en nous basant sur les données officielles du Bilan social. Mme Ciuntu vous nous avez renvoyé à notre calculette : « Vous avez dit 900 embauches. Je ne sais pas d’où vous sortez ces chiffres. […] Ce chiffre n’est simplement pas vraisemblable ».
.
Aujourd’hui, compte-tenu de la nouvelle donne, ce n’est plus 900 embauches supplémentaires qu’il faudrait à la Région pour respecter son obligation de sécurité envers ses agents et la communauté éducative, c’est sans doute plus du double.
Par ailleurs, vous ne parviendrez pas à recruter des professionnels sans mesure de revalorisation des salaires. De simples primes ponctuelles ne suffiront pas à redonner de l’attractivité aux carrières d’agents des lycées. C’est pourquoi la CGT revendique une augmentation immédiate de 300€ nets pour tous les agents, tous statuts confondus.
.
Il n’est plus temps de rester arcboutés dans une logique comptable. Ça, c’était avant la catastrophe sanitaire, quand la Région s’enorgueillissait de faire la chasse au gaspi et de comprimer chaque année sa masse salariale pour mériter sa notation AAA.

Nous avons bien entendu le Président de la République et son « protéger la santé quoi qu’il en coûte ». Nous attendons de Mme Pécresse une réponse à la hauteur de cette exigence

2 commentaires

Johane

2 octobre 2018

The standard chunk of Lorem Ipsum used since the 1500s is reproduced below for those interested.

Johane

2 octobre 2018

The standard chunk of Lorem Ipsum used since the 1500s is reproduced below for those interested.

Laisser un commentaire